France

Des crimes de guerre en Syrie ? Jean-Luc Mélenchon parle de «bavardages»

Le cofondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon a vivement condamné le bras de fer diplomatique mené par François Hollande avec la Russie, parlant de «bavardages» à propos des «crimes de guerre» commis selon Paris en Syrie.

«Je désapprouve absolument ce qu'il est en train de faire, qui est totalement contraire aux intérêts de la France», a déclaré Jean-Luc Mélenchon, invité de l'émission L'épreuve de vérité.

«L'attitude de François Hollande est absolument insupportable. Nous sommes totalement alignés sur les Etats-Unis d’Amérique, nous courons devant, et c'est une attitude qui n'est pas du tout conforme aux intérêts de la France», a ajouté Jean-Luc Mélenchon, parlant aussi du président de la République comme de la «risée de l'univers» et du «petit répétiteur» des Etats-Unis.

Vladimir Poutine a annulé lundi une visite prévue de longue date à Paris, après des déclarations à la télévision française de François Hollande, qui a dit se «poser la question» de recevoir le président russe, en raison des «crimes de guerre» commis à Alep.

Le président français a entre autre souligné que «ceux qui commettent ces actes auront à en payer la responsabilité, y compris devant la Cour pénale internationale».

«Ce n'est pas de cette manière qu'on fait avancer la paix (...) Surtout en menaçant M. Poutine de l'envoyer au Tribunal pénal international», a commenté Mélenchon.

Le cofondateur du PG conteste-t-il la notion de «crime de guerre imputable à la Russie», lui est-il demandé. «Tout ça ce sont des bavardages», a-t-il répondu.

«Nous allons commencer par dire que nous n'aimons pas les bombardements ni vous ni moi (...) la guerre est toujours sale, elle est horrible, elle est abominable. Les bombardements des saoudiens au Yemen sont abominables, les bombardements sur les civils quels qu'ils soient sont abominables», a-t-il poursuivi, alors que l'offensive militaire lancé par le régime syrien à Alep a provoqué la mort de nombreuses victimes civiles.

«Nous parlons de la zone Est d'Alep. Qui est tenu par qui ? (...) des modérés, des modérés d'Al-Qaeda qui ont assassiné les rédacteurs de Charlie Hebdo. Vous tenez à tout prix à trier entre les victimes ?», a dit Jean-Luc Mélenchon, qui a aussi fustigé le silence de l'occident sur le «massacre» des Kurdes.

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