Invité de France 2, Nicolas Sarkozy a expliqué qu'il interrogerait les Français pour «suspendre le droit automatique» au regroupement familial et pour que «le ministre de la Sécurité puisse décider de la mise en internement administratif des fichés S les plus dangereux».
«Est-ce qu'on continue avec le regroupement familial ?», a demandé Nicolas Sarkozy, y voyant «une question centrale».
«L'explosion démographique que connaît l'Afrique qui va doubler de population en 30 ans [...] fait que nous ne pourrons plus, de mon point de vue, accepter l'automaticité du regroupement familial pour les étrangers non communautaires», a-t-il argumenté.
Evoquant «un débat sensible, fort, grave, important», il s'est encore interrogé : «Est-ce que le contexte démographique, migratoire a changé ? Ma conviction, c'est oui».
Il a donc plaidé pour «aller vers une assimilation» car selon lui, «nous avons un problème gigantesque d'une intégration républicaine qui ne marche plus».
A propos de la lutte anti-terroriste, il a dit s'inscrire «en faux» face à l'affirmation faite quelques heures auparavant par François Hollande et selon laquelle l'arsenal pénal français était «complet» face au terrorisme.
«Je poserai la question : êtes-vous d'accord pour que le ministre de la Sécurité puisse décider de la mise en internement administratif des fichés S les plus dangereux?», a annoncé l'ancien chef de l'Etat.
Il a précisé qu'il prévoyait une «intervention du juge a posteriori».
«Compte tenu de la gravité de la situation, donner la parole au peuple, c'est faire le choix de la démocratie», a-t-il estimé.