France

Air France gangrenée par des islamistes ? Les services de renseignement sont sur les dents

Dans les avions d'Air France se multiplient des incidents causés par des employés de la compagnie aérienne, dont au moins une dizaine seraient surveillés par les services de renseignement pour radicalisation, indique le Canard Enchaîné.

«Nous avons constaté plusieurs anomalies avant le départ de plusieurs vols commerciaux. Elles s'apparentent à des tentatives de sabotage», a confié un membre des services de renseignement à l'hebdomadaire satirique dans le cadre de son article sur la radicalisation de certains employés de la compagnie aérienne Air France, ainsi que ses sous-traitants.

Parmi les incidents les plus emblématiques, un individu est soupçonné d'avoir trafiqué les «moteurs relais» de l'avion permettant un contrôle manuel des réacteurs. Une fois mis sous surveillance, celui-ci «a pris la poudre d'escampette» et probablement quitté le pays pour le Yémen. Deux de ses collègues sont aussi suspectés d'avoir saboté des toboggans d'évacuation, qui n'ont néanmoins jamais été mis en service sur les appareils.

«Allah Akbar» sur les trappes pour faire le plein de kérosène

On se souvient aussi du prétendu «bug» qui aurait fait disparaître Israël de la carte consultable par les passagers sur leurs écrans. Selon le Canard Enchaîné, il s'agirait en fait d'un piratage – qui s'est d'ailleurs produit à deux reprises. Le Maroc avait ainsi lui laissé place à «Khalifa» dans un autre incident.

D'autres phénomènes inquiétants ont aussi été constatés par la compagnie, tels que des inscriptions «Allah Akbar» sur les trappes destinées au remplissage en kérosène des appareils, vues une quarantaine de fois. Un agent de piste aurait aussi refusé de guider un avion, au motif que celui-ci était piloté par une femme.

Des mesures préventives de changement de poste ou de licenciement de salafistes ou d'individus ayant dans leur famille des musulmans radicalisés ont d'ores et déjà été prises.

L'aéroport parisien Roissy Charles-de-Gaulle s'est doté en juillet d'une cellule dédiée au renseignement, forte d'une trentaine d'agents, afin de récolter des «informations plus sophistiquées» sur la plate-forme aéroportuaire, la deuxième d'Europe. Sous haute surveillance depuis les attaques djihadistes de 2015 à Paris, les autorités ont décidé de passer au crible les quelque 85 000 autorisations d'accès à la zone dite «réservée» de cet aéroport. Au total, depuis janvier 2015, 852 personnes se sont vues retirer ou refuser ce sésame. Parmi elles, 87 étaient soupçonnées de radicalisation, selon le préfet. 

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