L'article 50 du traité de Lisbonne activé dans le cadre du Brexit est «la copie pure et simple» d'un article du projet de constitution de 2005 dont il est l'auteur, a expliqué l'ex-président de la République au cours d'un dîner réunissant des centristes au Sénat le 4 septembre.
«C'est moi qui l'ai rédigé, donc j'ai rédigé l'article du Brexit», a-t-il lancé, attablé dans les salons du Sénat à l'invitation de l'Institut Lecanuet. Au-delà de deux ans, la négociation «ne peut pas se prolonger», a-t-il martelé. Et «ce n'est pas la commission qui doit négocier, c'est le conseil», a-t-il précisé.
Il a préconisé par ailleurs de ne pas «chercher à conduire cette négociation de façon dure», car «elle sera difficile mais elle peut être exemplaire».
Le projet de constitution européenne auquel VGE se réfère avait été rejeté par les Français par référendum en 2005. Ce texte avait été transposé, avec quelques modifications, dans le traité de Lisbonne finalement voté par les deux chambres du Parlement sous Nicolas Sarkozy.
Au cours d'une séance de questions réponses, l'ex-président s'est attaqué au prix Nobel Joseph Stiglitz, économiste et auteur du récent L'euro : comment la monnaie unique menace l'avenir de l'Europe. Ce livre «devrait mériter à [Joseph] Stigliz non pas le prix Nobel mais un bonnet d'âne», a-t-il commenté.