Ce 27 septembre, cinq salariés d’Air France comparaissent devant le tribunal de Bobigny pour «violences en réunion» et dix autres pour «dégradations» pour des faits remontant au 5 octobre 2015, au cours d’une manifestation contre un projet de restructuration de la compagnie aérienne.
La CGT, dont cinq adhérents ont été licenciés après les incidents, a appelé à une mobilisation sur place pour défendre «les libertés syndicales».
Comme l'a constaté le journaliste de RT France sur place, plusieurs centaines de militants étaient rassemblés en début d'après-midi.
La première violence sociale est celle qui consiste à priver les gens de leur emploi
«La première violence sociale, c’est celle qui consiste à priver les gens de leur emploi», a lancé un délégué CGT du groupe automobile français Renault.
Les salariés poursuivis pour violences encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
Le 5 octobre 2015, une manifestation avait éclaté après l’annonce par la direction d’Air France d’un plan de restructuration qui visait à augmenter la compétitivité de l’entreprise en supprimant 2 900 emplois.
Le directeur des ressources humaines, Xavier Broseta, et celui de l'activité long courrier, Pierre Plissonnier, avaient été pris à partie par la foule. Ils avaient dû fuir torse nu, leurs chemises ayant été réduites en lambeaux par les manifestants en colère.