France

Alstom : opération «ville morte» à Belfort pour la deuxième journée de mobilisation

Une deuxième journée de mobilisation est prévue à Belfort le 24 septembre. Des centaines d'habitants et des salariés de l'usine menacée de fermeture ont déclaré leur volonté de descendre dans les rues pour sauver le site historique d’Alstom.

Pour la seconde fois, une mobilisation importante est attendue après une première manifestation le 15 septembre, qui avait rassemblé environ 2 000 personnes en soutien aux 480 salariés d’Alstom.

Depuis l'annonce début septembre du transfert de l'activité d'Alstom de la ville de Belfort à Reichshoffen, la ville est suspendue aux négociations qui se sont engagées entre le gouvernement et la direction du groupe.

Selon les organisateurs de la manifestation, la journée «ville morte» aura pour but «de montrer que la colère monte à Belfort et de faire pression sur le gouvernement et sur la direction» du groupe industriel.

L'édile espère une mobilisation «très suivie», car selon lui, «les gens sont très solidaires» de l'avenir de l'usine, d'où est sorti le premier TGV en 1971, et dont dépendent près de 900 emplois indirects.

Un grand rassemblement est prévu à 14h place de la Résistance, d'où un cortège partira jusqu'à la préfecture. Parallèlement, les commerçants sont appelés à baisser leur rideau de 14h à 15h.

Les services publics ouverts le samedi 24 septembre, tels que les musées, seront également fermés pendant une heure, le réseau de transport public sera gratuit.

La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du Bâtiment a aussi appelé les artisans «à se joindre massivement à la mobilisation».

«La ville a toujours été soucieuse de ce qui se passe dans l'usine, et en cette période difficile, les habitants et les commerçants se sentent solidaires des Alsthommes», constate Olivier Kohler, délégué CFDT d'Alstom Belfort, satisfait de voir que «tout le monde monte au créneau pour sauver les emplois».

«Le départ de 400 familles aurait un impact indéniable sur l'économie de la ville» et cette journée «ville morte» montre «la relation importante qui existe, depuis 137 ans, entre l'usine et la population», a-t-il précisé.

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