France

Calais : les travaux de construction du mur anti-migrants ont démarré

Le 20 septembre, les travaux d'érection du mur bordant la rocade de Calais, qui vise à empêcher les migrants de s'introduire dans les poids-lourds se rendant au Royaume-Uni, ont débuté.

Le mur, dont les travaux ont débuté mardi 20 septembre, devrait mesurer quatre mètres de haut et s'étirer sur un kilomètre, le long de la rocade menant au terminal Eurotunnel, à Calais (Pas-de-Calais), d'après l'AFP. Situé à quelques centaines de mètres du fameux camp de migrants surnommé la «Jungle», il s'ajoutera à des clôtures grillagées déjà existantes. Sa construction doit s'achever d'ici la fin de l'année, selon la préfecture du département.

En outre, le mur sera anti-bruit, afin de ne pas gêner les riverains... et végétalisé du côté de la circulation.

Le 7 septembre, le ministre britannique de l'Immigration, Robert Goodwill, avait annoncé que ces travaux allaient démarrer au cours du mois, tout en rappelant que la France et le Royaume-Uni avaient alloué un budget de 20 millions d'euros en mars dernier, au renforcement du contrôle de leur frontière.

L'ONG de défense des droits de l'homme Amnesty International, de son côté, avait qualifié la construction de ce mur d'«échec des chefs d'Etat européens à répondre de façon humaine à [la] crise» des migrants.

Multiplication des incidents violents sur les routes conduisant au tunnel de la Manche

Les autorités espèrent que le futur mur parviendra à empêcher les migrants d'accéder aux routes empruntées par les camions pour se rendre au Royaume-Uni. Ces dernières semaines, les incidents graves ont connu une hausse spectaculaire : début septembre, trois journalistes britanniques ont été sévèrement blessés à la suite de jets de projectiles sur l'autoroute par des migrants, qui espéraient ainsi provoquer des accidents et des ralentissements qui leur permettraient de s'infiltrer dans des poids-lourds. Dans une vidéo diffusée par un routier mi-septembre, en outre, on peut constater que des migrants dressent des barricades sur les routes qui se trouvent près de Calais.

«Ce mur va empêcher les migrants d'envahir l'autoroute toutes les nuits. Ils placent des troncs d'arbre, des branchages, des bonbonnes de gaz... On ne peut plus continuer à subir ces assauts répétés», avait déclaré début septembre le président du port de Calais, Jean-Marc Puissesseau.

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