France

«La France n’est pas à vendre», assène Marine Le Pen à Fréjus pour le lancement de sa campagne

Alors que l’élection présidentielle de 2017 approche à grands pas, Marine Le Pen a donné le top départ de sa campagne ce 18 septembre aux Estivales de Fréjus, où elle s’est exprimée au cours d’un week-end organisé par le Front national.

Se présentant en «candidate du peuple», Marine Le Pen a été accueillie par quelque 6 500 sympathisants venus l’écouter sous les cris de : «On est chez nous !»

La Marseillaise, l'hymne national français, a également été mis à l'honneur par les militants.

Lors de son discours, la présidente du FN a déploré que la France ne sooit «plus dans les mains des Français».

Félicitant les Britanniques qui ont voté pour sortir de l’Union européenne en juin, elle a indiqué qu’elle entendait suivre le même chemin : «Nous voulons une France libre, maîtresse de ses lois, de sa monnaie, et gardienne de ses frontières.»

Sous les huées de la foule, Marine Le Pen a fustigé les «ordres» donnés à la France par «Berlin, Bruxelles et Washington».

Elle a également longuement critiqué l’immigration et «les habitudes politico-religieuses venant de l’étranger», sans toutefois nommer explicitement l’islam ou les musulmans.

Manque de couverture ? Les sympathisants et les médias se renvoient la balle

Après le meeting de la candidate frontiste, une internaute a déploré le manque de couverture médiatique de l’événement par les chaînes françaises d’actualité comme BFM TV, iTélé ou encore LCI.

Ces derniers jours, des tensions sont apparues dans les relations entre les médias traditionnels et le Front national. Ainsi, le 16 septembre, avant le coup d’envoi des Estivales du FN, plusieurs médias ont dénoncé le fait que le parti ait refusé d’accréditer le site d’information Mediapart.

Dans un communiqué de presse, les rédactions d’iTélé, de Radio France, de France 2, du Monde ou encore du Figaro, ont accusé le parti de pratiquer la «censure médiatique».

De son côté, le vice-président du FN Florian Philippot a justifié la décision de son parti en rappelant que Mediapart avait «refusé d’interviewer Marine Le Pen» et qu'il était donc «réciproque» de ne pas l'accréditer.

Il a par ailleurs reproché au site français d'avoir été le seul à ne pas couvrir un camp d’été «décolonial», accusé d'être interdit aux Blancs.

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