La Russie a fait savoir aux autorités françaises qu’elle renonçait aux porte-hélicoptères Mistral commandés en 2011, a déclaré le vice-président de la Commission militaro-industrielle de Russie Oleg Botchkarev. «La seule question qui reste à régler est le montant de la compensation due à la partie russe», a déclaré le responsable cité par TASS.
Il a également annoncé que la Russie entend construire des porte-hélicoptères elle-même. «Les navires de ce type sont déjà en train d’être développés par les ingénieurs russes. Bien sûr, nous n’allons pas copier tout simplement les Mistral, nous avons une autre approche de la construction», a dit Botchkarev.
Un représentant spécial de la France est attendu en Russie dans les prochains jours pour des pourparlers visant à régler définitivement la situation autour des Mistral, a annoncé le responsable.
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Conformément au contrat d'1,2 milliards d’euros conclu entre la société française DCNS/STX et Rosoboronexport en 2011, le premier navire «Vladivostok» aurait dû être livré à la Russie en novembre 2014. Il ne l’a pas été au vu de la «situation en Ukraine», évoquée pour justifier cette décision du président français François Hollande.
Le sort des navires reste actuellement à décider entre les deux parties, la France ne pouvant de toute manière pas vendre les Mistral à un tiers sans le consentement de la Russie, comme l’a souligné le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine. Etant donné que les navires ont été construits conformément aux standards de la marine russe, leur vente à un pays tiers est considéré par la plupart des experts comme improbable.