Les forces de l'ordre ont interpellé un mineur à son domicile, dans l'est parisien, le 10 septembre, car les autorités redoutaient que le jeune homme passe à l'acte d'un moment à l'autre.
Cet adolescent avait fait l'objet d'une perquisition administrative en avril et était depuis lors assigné à résidence, dans le cadre de l'état d'urgence instauré après les attentats du 13 novembre. Mais plusieurs indices ont fait craindre aux enquêteurs qu'il était sur le point de perpétrer un attentat.
Le jeune homme était entendu ce dimanche 11 septembre en garde à vue par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret, près de Paris. Cet adolescent était en contact, via la messagerie instantanée Telegram, avec le djihadiste Rachid Kassim.
Ce dernier avait quitté la France pour l’Egypte en 2012, avant d'arriver en zone irako-syrienne. C'est depuis lors un propagandiste très actif de l'Etat islamique. Il diffuse depuis ces régions en guerre des listes de cibles potentielles et de scénarios d'attentats en France.
Selon les enquêteurs, il a téléguidé, de manière plus ou moins décisive, les attaques de Magnanville, où Larossi Abballa avait tué un policier et sa compagne le 13 juin, mais aussi l'attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray, le 26 juillet dernier, où Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean ont tué un prêtre, ainsi que le commando de femmes djihadistes démantelé cette semaine.
Cette interpellation repose la question du pilotage à distance des projets d'attentats par l'Etat islamique.