Elles voulaient venger le ministre des attentats de Daesh
En commettant un attentat en plein Paris, les trois femmes voulaient venger la mort d'Abou Mohamed Al Adnani, désigné comme le «ministre des attentats» de Daesh. Ce dernier a été tué en Syrie par une frappe russe fin août. Son décès a été confirmé au début du mois de septembre.
Le procureur de la République de Paris, François Molins a d'ailleurs indiqué en conférence de presse le 9 septembre que le commando avait été «téléguidé» par des djihadistes de Daesh depuis la Syrie.
Elles étaient sur le point de commettre un attentat, avorté de justesse
Agées de 39, 23 et 19 ans, les trois femmes «radicalisées, fanatisées [...] préparaient vraisemblablement de nouvelles actions violentes et de surcroît imminentes», a déclaré le 8 septembre le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Le projet d'attentat des trois femmes a échoué durant le week-end du 3-4 septembre mais leur détermination était certaine. Si la voiture remplie de bonbonnes de gaz n'a pas été utilisée comme prévu initialement, ce serait, selon les enquêteurs, uniquement dû à une dispute survenue entre les trois jeunes femmes juste avant de passer à l'acte.
Elles auraient en effet garé le véhicule qu'elles auraient finalement abandonné avant de prendre la fuite. Cependant, cette hypothèse n'étant pas confirmée, rien pour le moment ne permet d'affirmer clairement les raisons de leur renoncement ni de connaître les causes de leur possible dispute qui a finalement contribué à éviter un véritable carnage dans ce quartier particulièrement fréquenté de la capitale.
Par ailleurs, selon une information publiée par Le Figaro, un torchon brûlé a été retrouvé à bord - un dispositif de mise à feu artisanal qui n'aurait pas réussi à faire exploser les bouteilles de gaz. Le parquet antiterroriste et la DGSI avaient, dans la foulée, été saisis.
Elles avaient prêté allégeance à L'Etat islamique
Au moment de leur interpellation, l’une des femmes, Inès Madani, a sorti un couteau avant de blesser légèrement un policier. Celle-ci a finalement été maîtrisée grâce à une intervention armée du RAID.
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Plus tôt, la jeune-femme avait pris le temps d'écrire une lettre d'adieu à sa mère qu'elle a laissée sur place. Elle avait également, comme tous les terroristes de Daesh, pris le soin de garder sur elle une autre lettre, dans laquelle elle prêtait allégeance à l'Etat islamique.
Des gares parisiennes dans leur viseur
Les trois femmes étaient arrivées à un tel niveau de fanatisme qu'elles voulaient frapper à l'aveugle et à tout prix. Selon les policiers qui les surveillaient, elles voulaient s'en prendre à des gares, en l'occurrence la Gare de Lyon à Paris, ainsi que celle de Boussy Saint-Antoine - la ville de leur arrestation.
Elles connaissaient Hayat Boumeddiene
Certaines des femmes arrêtées connaissaient Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amedy Coulibaly, le terroriste de l'Hyper Cacher, annonce RTL. Pour le moment, la nature des liens qu'elles entretenaient n'est pas connue.
Le père de l'une d'elle connu pour prosélytisme
Le propriétaire de la voiture, père de Inès Madani, connu pour des faits anciens de prosélytisme islamiste, a été relâché le 6 septembre au soir à l'issue de sa garde à vue, les policiers s'étant focalisés sur la recherche de deux de ses filles.
Inès Madani déjà connue des autorités belges
Le nom d'Inès Madani, 19 ans, interpellée jeudi soir dans des conditions mouvementées dans le cadre de l'enquête sur les bonbonnes de gaz découvertes à proximité de Notre-Dame de Paris, «apparaît dans un dossier du Parquet fédéral» belge, spécialisé dans les affaires de terrorisme, a affirmé vendredi la télévision belge RTBF.
«Selon nos informations, Inès Madani entretenait des contacts avec des Belges radicalisés issus de la région de Charleroi (sud), des Belges dont le nom se trouvait sur la liste de l'Ocam (l'Organe belge de coordination de l'analyse de la menace) comme des candidats potentiels au départ en Syrie. Certains ont depuis été arrêtés», a expliqué la chaîne publique francophone, sans citer de source.
«Pas question ici chez nous (en Belgique) de projet d'attentat, mais Inès Madani semblait remplir un rôle de recruteuse et de facilitatrice pour ces départs. Elle aurait pu faire profiter les Belges de ses compétences», a assuré la RTBF, en estimant que «les connexions entre les deux pays ne sont, une nouvelle fois, pas étonnantes».
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