«Nous avons décidé d'épauler davantage les forces irakiennes cet automne avec pour objectif la prise de Mossoul», a déclaré ce mardi 6 septembre le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en clôture d'un forum annuel sur la Défense à Paris. La ville de Mossoul est entre les mains de l'Etat islamique depuis 2014. «En ce moment même, des pièces d'artillerie sont installées à proximité de la ligne de front pour fournir un appui précis aux Irakiens», a-t-il ajouté lors de cette rencontre entre responsables français de l'industrie de défense et de l'armée.
Le 25 août dernier, les forces irakiennes, soutenues par les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, avaient repris le contrôle total de Qayyarah, une ville du nord de l'Irak essentielle à la reconquête de Mossoul. Cette dernière était tombée entre les mains de l'Etat islamique en juin 2014.
«La chute du prétendu Etat islamique est désormais une question de temps»
Le ministre français de la Défense a aussi rappelé que le porte-avions Charles de Gaulle s'apprêtait à partir dans les prochains jours pour sa troisième mission contre l'Etat islamique depuis janvier 2015. Le déploiement du navire permettra de multiplier les frappes aériennes contre l'organisation djihadiste et de renforcer l'action des 12 chasseurs-bombardiers français déjà stationnés en Jordanie et aux Emirats arabes unis. «La chute du prétendu Etat islamique est désormais une question de temps», a déclaré Jean-Yves le Drian.
Depuis l'été 2014, la France fournit un soutien similaire aux forces kurdes engagées contre Daesh.
Après une série de revers, l'Etat islamique se replie désormais autour de ses deux places fortes: Mossoul en Irak et Racca en Syrie.