Bernard Cazeneuve n'a visiblement pas apprécié l'élan de charité et de solidarité qui s'est exprimé cet été, lors de la polémique sur le burkini. Il a ainsi demandé que toute initiative émanant d'un tiers pour payer les amendes des personnes verbalisées soit interdite ou sanctionnée.
Il souhaite par ailleurs que cette interdiction fasse l'objet d'une mesure inscrite dans le projet de loi Egalité et Citoyenneté, qui sera examiné en commission au Sénat le 7 septembre. Selon le ministère de l'Intérieur, ces personnes incitent les femmes à violer la loi.
Alors que la polémique sur le burkini faisait rage, de nombreuses initiatives émanant de particuliers ont vu le jour. Pour protester contre les arrêtés anti-burkinis et soutenir les femmes dans leurs choix vestimentaires, certaines personnes, à l'instar de l'entrepreneur Rachid Nekkaz, se sont ainsi dites prêtes à payer les amendes qui seraient infligées aux femmes musulmanes vêtues des habits interdits.
En France, le voile intégral, qui comprend la burqa et le niqab, est interdit dans les lieux publics par la loi du 11 octobre 2010. Cette loi prévoit jusqu'à 150 euros d'amende. En cinq ans, un peu plus de 1 500 verbalisations ont été dressées.