France

Un détenu radicalisé blesse deux surveillants de la maison d'arrêt d'Osny : l'antiterrorisme saisit

Deux surveillants pénitentiaires ont été blessés le 4 septembre par un détenu de l'unité de prévention de radicalisation à la maison d’arrêt d’Osny, dans le Val d’Oise. Le parquet antiterroriste s'est saisit de l'affaire.

«Lors du départ en promenade, le détenu a agressé avec une arme artisanale le surveillant venu le chercher», lit-on dans le communiqué. Un second surveillant, «posté à l’entrée de la cour de promenade, est aussitôt venu secourir son collègue et a lui aussi été blessé», explique aussi le communiqué. 

Le parquet antiterroriste s'est saisit de l'affaire, a appris l'AFP de source judiciaire. L'Etat islamique a en effet, par le passé, donné consigne à ses sympathisants de s'attaquer aux gardiens de prison.

Les deux agents sont parvenus à s'enfuir et le détenu a été «rapidement maîtrisé» grâce à «une arme non létale», une balle en caoutchouc. L'agresseur a été placé en garde à vue pour tentative d’homicide volontaire.

Les faits se sont déroulés alors que cinq autres détenus étaient présents et sans qu'ils ne prennent «part à l'action violente», est-il précisé.

Transportés à l'hôpital, les surveillants sont hors de danger : l'un d’eux a été touché au thorax et à la gorge. Son collègue, touché au bras et est sorti de l’hôpital en fin d’après-midi. Le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, s’est entretenu avec eux et a salué «le sang-froid et le professionnalisme des surveillants et de l’ensemble du personnel de l’administration pénitentiaire», les remerciant «de leur contribution à la sécurité du pays» .

La maison d’arrêt d’Osny a été ouverte en 1990. Elle compte 579 places et 916 détenus au 1er août 2016. Une unité de prévention de radicalisation, qui accueille 18 détenus, tous en cellule individuelle, a été ouverte le 25 janvier 2016, d'après la Chancellerie.

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