«Le parquet demande le renvoi de tous les mis en examen» qui sont au nombre de quatorze dans cette affaire, a indiqué une source judiciaire auprès de l'AFP, comme l'avait publié un peu plus tôt Europe 1 dans un tweet.
Il appartient maintenant aux juges d'instruction de suivre ou non ses réquisitions, dans un délai d'un mois minimum. Mais d'éventuels recours de procédure sont toujours susceptibles de rallonger les délais.
S'il était élu président de la République en 2017, Nicolas Sarkozy pourrait alors éviter les poursuites jusqu'en 2022.
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Les suspects de l'affaire Bygmalion sont poursuivis pour «financement illégal de campagne électorale» lors de l'élection présidentielle de 2012. Nicolas Sarkozy est notamment suspecté d'avoir maquillé ses comptes de campagne afin de dissimuler le dépassement du montant maximum légal des dépenses. Les dépenses réelles ont été estimées à plus de 40 millions d'euros, contre un plafond fixé à 22,5 millions.
A l'origine, c'est par des soupçons de surfacturation chez les proches de Jean-François Copé que l'affaire avait commencé, lors des premières révélations du Point en février 2014. Depuis la thèse d'un emballement des dépenses de la campagne présidentielle s'est imposée dans l'enquête, en dépit des dénégations et des trous de mémoire de certains protagonistes. Les enquêteurs ont épluché les comptabilités officielles et cachées, multiplié les auditions et confrontations, mais le flou persiste toujours sur les donneurs d'ordre.
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