«Il s'agit d'un rassemblement non autorisé d'une trentaine de personnes du côté de Nation. Au moment de la dispersion, il y a eu des dégradations du local du PS rue Alexandre Dumas», a déclaré la police sans donner davantage de détails.
Mais dans un communiqué, Jean-Christophe Cambadélis évoquait «une action concertée d'une cinquantaine de personnes armées de barres de fer», décrivant des locaux «saccagés» et des salariés «menacés». «Il n'y a donc pas de limite chez ces groupuscules d'ultra-gauche qui depuis des mois, cassent, saccagent, détruisent les locaux du Parti socialiste», a-t-il estimé, appelant «l'ensemble des responsables publics à prendre la mesure de la gravité de ces attaques».
Or, plusieurs journalistes présents sur place au moment des faits ont dénoncé cette version des faits, précisant notamment qu'aucune «barre de fer» n'avait été utilisée par les manifestants contestant la loi travail.
Autre point qui semble ne pas correspondre à la version du premier secrétaire du PS : les images tournées par un reporter de Taranis News, l'agence de presse du mouvement Nuit debout, ne montrent aucune interaction avec les salariés qui auraient été «menacés». Des poubelles ont néanmoins été renversées devant le bâtiment et des coups donnés dans les vitres.
De plus, une image postée sur Google Map en juin 2016 montre que ces vitres étaient déjà cassées à cette époque.
Depuis le début des négociations concernant la loi travail, plusieurs locaux du PS ont été visés par des dégradations dans toute la France.
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