France

Eze et Roquebrune retirent spontanément leur arrêté anti-burkini

Après Eze, seule commune azuréenne à avoir retiré de son propre chef son arrêté anti-burkini suite à la décision du Conseil d’État de suspendre celui de Villeneuve-Loubet, c’est au tour de Roquebrune-Cap-Martin d’en faire de même.

«Cette décision fait jurisprudence en l’état actuel du droit français en matière de restriction des libertés fondamentales, malgré l’état d’urgence prolongé», explique Patrick Césari, maire de Roquebrune-Cap-Martin, pour justifier sa décision. 

A Menton, le maire, Jean-Claude Guibal, dit attendre «sereinement» la décision du tribunal administratif de Nice qui doit examiner, mercredi 31 août, l’arrêté pris par la ville cet été et qui expire le même jour. 

Cascade de jurisprudences ?

Les juges du tribunal administratif de Nice (Alpes-Maritimes) avait fait marche arrière mardi 30 août et décidé d'invalider l'arrêté anti-burkini pris par le maire de Cannes. Cette volte-face suit ainsi l'avis du Conseil d'Etat qui s'est exprimé favorablement sur la liberté de porter ce maillot de bain intégral.

Le tribunal administratif de Toulon a par ailleurs lui aussi invalidé l'arrêté anti-burkini de Fréjus, dans le Var, que le maire Front national avait maintenu malgré la décision du Conseil d'Etat.