Le tribunal niçois a suspendu l'arrêté anti-burkini de la ville de Cannes après avoir été saisi par le collectif contre l'islamophobie (CCIF), qui a par ailleurs assigné en justice quatre autres villes pour leurs arrêtés visant à interdire le maillot de bain islamique sur leurs plages : Nice, Roquebrune-Cap-Martin, Menton et Fréjus.
Fin juillet, Cannes était en effet devenue l'une des premières villes de France à interdire le burkini sur ses plages. Les arrêtés s'étaient ensuite répandus ailleurs dans le pays.
La décision du tribunal administratif de Nice se place dans la même lignée que celle prise le 26 août par le Conseil d'Etat, qui avait invalidé l'arrêté anti-burkini de Villeneuve-Loubet, dans la Côte d'Azur, jugeant que ce dernier constituait «une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales».
Malgré cet avis, de nombreuses mairies, dont celles de Nice, de Fréjus ou de Sisco, en Corse, avaient indiqué qu’elles continueraient à verbaliser les femmes portant le burkini sur leurs plages.
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