France

Affaire Bettencourt : François-Marie Banier condamné à 4 ans de prison avec sursis

Le photographe François-Marie Banier, ex-confident de la milliardaire Liliane Bettencourt, a été condamné aujourd'hui par la Cour d'appel de Bordeaux à quatre ans de prison avec sursis et 375 000 euros d'amende pour des abus de faiblesse.

En première instance, en mai 2015, le photographe de 69 ans avait été condamné à trois ans de prison dont six mois avec sursis et 350 000 euros d'amende. Il avait également été condamné à verser 158 millions d'euros de dommages et intérêts à la milliardaire.

La cour d'appel n'a pas confirmé le versement de dommages et intérêts. Elle est également allée moins loin que l'avocat général qui avait requis la même peine qu'en première instance, estimant que l'artiste avait bel et bien instrumentalisé son amie, aujourd'hui âgée de 93 ans et atteinte de la maladie d'Alzheimer, pour satisfaire sa «boulimie d'argent».

Avalanche de condamnations

Le compagnon du photographe, Martin d'Orgeval, 42 ans, a vu sa peine de première instance confirmée, à 18 mois de prison avec sursis et 150 000 euros d'amende.

L'avocat Pascal Wilhelm, 55 ans, a été condamné à douze mois de prison avec sursis et 250 000 euros d'amende. Une peine moindre qu'en première instance où il avait été condamné à 30 mois de prison dont un an avec sursis et la même peine d'amende.

Quant au dernier prévenu, Patrice Bonduelle, notaire de 54 ans condamné en première instance à six mois de prison avec sursis et 80 000 euros d'amende, il a été relaxé, conformément aux réquisitions du Parquet général.

L'arrêt de la cour d'appel de Bordeaux intervient plus de neuf ans après le début de l'affaire Bettencourt. Le 19 décembre 2007, la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt-Meyers, avait porté plainte pour abus de faiblesse contre Banier, soupçonné d'avoir indûment reçu des centaines de millions d'euros de dons.

S'en est suivi une véritable saga judiciaire aux multiples rebondissements, allant jusqu'à impliquer l'ancien ministre Éric Woerth et l'ancien président Nicolas Sarkozy, longtemps soupçonné d'avoir bénéficié des largesses de la milliardaire pour financer sa campagne.