Un mois après l’attentat à Nice, les rumeurs sur les détails de cet attentat tragique se multiplient. Presque toutes les images filmées par les caméras de surveillance le 14 juillet ont été détruites pour éviter qu’elles fuitent et accroissent le degré d’anxiété de la société française. Il resterait toutefois trois copies de ces images tragiques: une à la mairie, une pour la justice et une à l’Elysée. Or, la présidence dément disposer d’une telle copie.
«Aucune copie de la vidéosurveillance n’a été transmise à l’Elysée. Ce serait le non-respect de la justice. C’est de la calomnie et de la diffamation», a-t-on fait savoir.
Néanmoins, les journalistes du JDD ont parlé au directeur de cabinet du maire de Nice, Anthony Borré, qui a déclaré que dans la nuit du 14 au 15 juillet, le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes, François Xavier Lauch, avait demandé à la mairie de faire «une copie des images pour François Hollande».
«Nous leur avons donné ce film et cela nous a semblé logique», a-t-il précisé.
Si l’on en croit l’Elysée, ces images se seraient donc perdues ou seraient cachées. La question qui se pose maintenant, c’est de savoir pour quelle raison.
Ce n’est pas la seule question qu’on se pose après l’attentat de Nice. Fin juillet, une policière municipale avait porté plainte contre le ministère de l'Intérieur d'avoir fait pression sur elle pour modifier son rapport.
De plus, dans le rapport présenté par l’IGPN, on trouve plusieurs contradictions. Par exemple, la carte du dispositifs présentées ne ressemble pas à celle qui a décrit dans le rapport. On voit aussi les contradictions dans le nombre des policiers : le lendemain de l’attentat le préfet des Alpes-Maritimes a indiqué que 39 effectifs de police nationale étaient présents au moment de l’attentat, tandis que d’après le rapport de l’IGPN, il y aurait au moins 64.
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