La France compte 2 450 lieux de culte musulmans (Outre-mer inclus) pour quatre à cinq millions de fidèles. Pour faire face à la demande grandissante de salles de prière pour la communauté musulmane, les constructions de mosquées se multiplient. Et les fantasmes sur leur financement aussi.
Suite aux attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray, des voix se sont élevées de toutes parts pour demander au gouvernement d'agir contre la radicalisation islamiste. En réponse, le Premier ministre français s'est exprimé en faveur de l'interdiction temporaire de recourir à des fonds étrangers pour la construction et l'entretien des mosquées. Une prise de position critiquée par l'opposition, car, il y a dix jours encore, Manuel Valls s'était fermement opposé à une telle mesure.
D'après le rapport du Sénat de mars 2015 sur le financement des lieux de culte, «une grande partie du financement des mosquées provient des quêtes effectuées au sein de la communauté musulmane de France». Entendre ici : grâce aux dons privés des Français de confession musulmane et des associations culturelles et cultuelles.
Mais alors pourquoi débat-on autant du financement de ces lieux de cultes par des fonds venus de l'étranger ? La réponse est simple : d'autres Etats que la France font d'importantes donations financières pour l'édification des projets les plus ambitieux et les plus médiatiques. Des largesses qui atteignent des millions d'euros, dont l'origine est parfois difficile à déterminer, faute de transparence.
Arabie saoudite, Koweït, Qatar, Maroc, Algérie... Qui a œuvré à la construction des grandes mosquées françaises ? Etat des lieux :