Les échauffourées ont été concentrées sur les communes de Beaumont-sur-Oise, Persan et Bruyères-sur-Oise. Des policiers sont venus renforcer dans la nuit un dispositif de sécurité déjà fort de 150 policiers et gendarmes.
Quatre gendarmes ont été «blessés très légèrement», a indiqué la préfecture, qui recensait par ailleurs un incendie dans une entreprise de palettes, ainsi que dix véhicules et des poubelles brûlés.
Selon un premier bilan de la préfecture, dix interpellations ont eu lieu au cours de la nuit, marquée notamment par des tirs de mortiers artisanaux et de chevrotine. Un photographe de l'AFP sur place a été témoin de ces tirs.
Vendredi 22 juillet, une marche en mémoire du jeune homme avait rassemblé au moins 1 500 personnes sans incident dans la commune de Beaumont-sur-Oise, d'où il était originaire.
Adama Traoré, 24 ans, est décédé mardi alors qu'il venait d'être arrêté par les gendarmes.
Son entourage considère qu'il s'agit d'une «bavure» et, depuis, les nuits sont ponctuées de violences dans ce secteur à la frontière entre l'Oise et le Val-d'Oise.
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L'autopsie, dont les résultats ont été dévoilés jeudi par le procureur de Pontoise Yves Jannier, montre selon lui que le jeune homme «manifestement (...) n'aurait pas subi des violences». Il souffrait d'«une infection très grave», a-t-il ajouté.
La famille d'Adama Traoré a déposé une demande de contre-autopsie.