France

Le gouvernement «persona non grata» à Avignon selon un collectif de salariés

Un collectif de salariés du Festival d'Avignon a déclaré «persona non grata» tout membre du gouvernement qui se rendrait dans les salles du festival In d'Avignon, selon un communiqué.

Dans le cadre de la lutte contre la loi Travail et suite à l'assemblée générale du 12 juillet, les salariés du Festival ont été invités à se positionner sur le fait de décréter persona non grata tout membre du gouvernement qui souhaiterait assister aux spectacles du Festival In d'Avignon, indique le communiqué.

88% des 125 votants ont voté en faveur de cette motion, soit 111 «oui», 10 «non»  et 4 «blanc».

«Il ne s'agit pas d'empêcher les spectacles de se tenir, mais de ne pas débuter un spectacle tant que le membre du gouvernement présent n'aura pas quitté la salle», a indiqué un membre du collectif joint par l'AFP.

Le collectif du «In»  a déjà organisé plusieurs votes en faveur de la grève pendant la préparation du Festival en juin, à l'occasion des journées nationales d'action contre la Loi Travail, entraînant des retards dans le montage de certains spectacles.

Selon le directeur délégué du Festival, Paul Rondin, 620 salariés et 20 stagiaires travaillent actuellement au festival, soit 640 électeurs potentiels. «Le nombre de votants pour le persona non grata représente donc 17,34% des équipes», a-t-il précisé.

La ministre de la Culture, Audrey Azoulay, a pu assister sans perturbation aux «Damnés» de Luchino Visconti pour la première, le 6 juillet.

Le 13 juillet, elle a également visité le Village du Off sans encombres, en dépit de la présence d'une dizaine de manifestants brandissant des pancartes «49.3».

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Des manifestants chahutent la ministre de la Culture 

Une quinzaine d’intermittents étaient en effet réunis le long de la rue que la ministre de la Culture empruntait. Ils ont brandit des pancartes portant l'inscription «49.3» pour montrer leur désaccord concernant la loi Travail.

«Elle fait partie du gouvernement qui fait passer des 49.3 antidémocratiques et c'est honteux. Nous sommes à la fois dans le monde de la culture et concernés par la vie de la société», a fait savoir le metteur en scène, Franck Halimi.