France

Hollande et Valls surfent sur les exploits des Bleus, la twittosphère rit jaune

Les victoires de l'équipe de France lors l'Euro donnent des ailes aux dirigeants socialistes : François Hollande voit le moral des Français croître, et Manuel Valls compare les Bleus aux militants du PS... Les internautes sont plus circonspects.

Le Gorafil'a imaginé, François Hollande l'a fait : alors qu'il se trouvait à Varosvie pour assister à un important sommet de l'OTAN, samedi 9 juillet, le président de la République a déclaré devant un parterre de journalistes qu'une victoire des Bleus en finale de l'Euro aurait une «bonne incidence» sur le moral des Français, et «ajouterait un élément de confiance» dans l'avenir... Deux jours plus tôt, à l'issu du triomphe de l'équipe de France face à l'Allemagne (2-0), le célèbre site parodique avait fait prononcer au chef d'Etat une phrase étonnement similaire, dans un tweet factice : «Voilà, je vous avez bien dit que ça irait mieux #FRAALL [France-Allemagne, NDLR]».

Remporter l'Euro 2016 donnerait au peuple français «le sentiment qu'il peut réussir, dans le domaine sportif mais aussi dans le domaine économique, dans le domaine culturel, dans le domaine international, politique, diplomatique» a insisté le (vrai) François Hollande.

L'enthousiasme du locataire de l'Elysée n'a pas manqué de faire réagir les internautes, partagés entre moqueries grinçantes... et peur réelle de voir François Hollande tirer profit des buts de Griezmann ou Giroud !

Valls tente de marier le rose du PS au bleu de l'équipe de France...

Exalté lui aussi par la victoire des Bleus contre l'Allemagne, Manuel Valls, en meeting dans l'Aude vendredi, est allé jusqu'à comparer les performances des hommes de Didier Deschamps à celles... des socialistes !

«L'équipe de France a donné, hier, un exemple d'engagement, de combativité, de plaisir à jouer ensemble. Ils n'étaient pas favoris... face à l'Allemagne. Mais ils ont joué leur partie, avec leur style, sans complexe. Et avec un sacré mental. Et ils ont gagné !», s'est réjoui le Premier Ministre devant des militants du PS qui, sans doute, avaient besoin d'être rassurés sur les chances de leur camp de se maintenir au pouvoir en 2017 – leur parti traversant, ces derniers mois, de très fortes tensions internes. «Moi, je ne crois absolument pas que tout soit joué» pour l'année prochaine, a ajouté l'ex-ministre de l'Intérieur, sous-entendant que les Bleus, eux non plus, n'étaient pas partis favoris jeudi soir...

Le Porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, qui se trouvait également au meeting, a surfé de manière plus franche encore sur l'exploit de l'équipe de France : «Cette victoire, elle est là aussi pour rappeler qu'il faut, dans tous les domaines et en particulier en politique, toujours garder espoir, être déterminé et cohérent ». Avant d'ajouter, sur le même thème : «L'entraîneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, a ce type de qualités et c'est ce type de qualités qui doit être aussi la ligne que nous proposons.»

Alors, Deschamps et Hollande, même combat ? Réponses dimanche 10 juillet... et au printemps 2017.

... et Sarkozy se prend pour Giroud !

La palme du parallèle football/politique le plus audacieux revient toutefois à Nicolas Sarkozy qui, dans le cadre de la «fête champêtre des Républicains du Bas-Rhin», s'est comparé à l'attaquant tricolore Olivier Giroud – «un footballeur qui n'échappe pas aux critiques quand il est un peu moins bon, mais qui se relève toujours et se tient droit, comme moi», a-t-il affirmé selon France Bleu Alsace.

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