France

Guet-apens pour les policiers à Béziers

Après une tentative de contrôle routier avortée, plusieurs policiers ont été attirés dans un quartier sensible de Béziers. Une cinquantaine d’individus les attendaient pour en découdre. Un membre des forces de l'ordre a été blessé.

C’est dans un véritable traquenard que sont tombés les membres de la police nationale à Béziers. Après avoir tenté, le 5 juillet, de contrôler un véhicule occupé par trois personnes, plusieurs policiers ont été attirés dans le quartier populaire de la Devèze.

Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que des jets de boules de pétanque et autre projectiles les attendaient. Séverine Collardé, du syndicat de police Alliance explique qu’une «cinquantaine d’individus attendait les forces de l’ordre dans la pénombre». Un policier a été blessé et un homme interpellé.

Robert Ménard furieux

Le maire de la ville, élu sans étiquette mais avec le soutien du Front national, ne décolère pas.

Si tous les véhicules de la police nationale de la ville sont arrivés en renfort sur site, Robert Ménard se plaint que ses policiers municipaux n’aient pu intervenir : «L’Etat a donné l’ordre à nos patrouilles de ne pas intervenir, de se replier, de ne pas entrer dans La Devèze. Sur ordre du sous-préfet, voici plusieurs semaines que, en cas d’incident, la police municipale doit attendre l’arrivée d’une voiture de police nationale avant d’entrer dans La Devèze. Si la police municipale passe outre, alors l’Etat a annoncé des mesures de rétorsion contre la Ville.»

Selon le sous-préfet Christian Pouget, aucun scandale en vue : «La police a un dispositif de fonctionnement adapté à ce genre de situation d’ordre public. Les policiers nationaux agissent alors sous le contrôle du représentant de l’Etat. La police municipale n’a pas à intervenir dans ce dispositif.»