France

Rendez-vous de Béziers : les 51 «marqueurs de droite» de Robert Ménard

Le maire de Béziers a fait adopter dimanche 51 «marqueurs de droite» ayant pour objectif de voir les candidats de droite les adopter pour la présidentielle, même si pour cela «il faut leur pourir la vie».

Lors du «rassemblement des droites» organisé par Robert Ménard, le maire de Béziers s'est félicité d'avoir réussi à faire travailler ensemble des droites diverses, différentes, divergentes, qui pour certaines se combattent, ce qui constitue pour lui un «pari réussi».  

Bien que la veille, Marion Maréchal-Le Pen a quitté Béziers déclarant «refuser de participer à la création d'un parti concurent» au Front national, qui a soutenu l'élection de Robert Ménard, le maire de Béziers a tenu à «évidemment la remercier» pour sa présence, sous les acclamations.

C'est ensuite que les participants ont adopté, à l'aide de cartons bleus brandis et souvent à une large unanimité, 51 propositions avec pour thèmes : de l'air, effort, ordre, indépendance, mérite, du sens, justice, avenir, République, pluralisme.

«Tous les candidats de droite devraient s'engager» sur ce «programme», a déclaré Robert Ménard, au risque, de se voir «pourrir la vie» par son «mouvement citoyen» appelé  «Oz ta droite !», a-t-il promis devant quelques journalistes.

Parmi les propositions, une seule a été remaniée : celle d'«autoriser le voile islamique au seul espace privé et aux seules voies privées» a été limitée, sous la pression du public, au seul espace privé.

Quelques propositions phares de Robert Ménard

Parmi les principales propositions adoptées par le rassemblement des droites et relayées par Midi Libre, figurent le «moratoire de cinq ans sur les impôts» ; la «fin du statut» des fonctionnaires pour une partie des nouveaux ; l'«abolition des lois attentatoires à la liberté d'expression (Loi Gayssot)» ; la «simplification radicale des normes» ; la «fin des 35 heures» ; la «retraite à 65 ans» ; la «réduction de l'Etat-providence» ; la «déchéance de nationalité pour les "terroristes et leurs apologistes"» ; la «majorité pénale à 15 ans» ; le «rétablissement de la double peine» ; la «primauté du droit français sur le droit international» ; le «maintien du nucléaire» ; le «budget de la défense à 3% du PIB» ; le «refus du traité transatlantique» ; la «suspension de Schengen» ; l'«abrogation de la loi Taubira» ; l'«interdiction de la GPA» ; la «préférence nationale (logements sociaux, emploi, agriculture)» ; la «proportionnelle aux législatives» ; le «droit du sang», etc.

Enfin, pour les extra-communautaires, la «conditionnalité des allocations sociales», la «suppression du regroupement familial et de la double nationalité».

En conclusion, Robert Ménard a lancé «La lutte continue !» avant de lancer le Chant des Partisans, guère repris, puis une Marseillaise.