France

Présidentielle 2017 : les commentaires sur les candidats compteront comme présence médiatique

Dès le 1er février 2017, pour contrôler la campagne présidentielle à la radio et à la télévision, le CSA évaluera l'équité du temps de parole des candidats mais aussi l'équité de leur temps d'antenne, c'est-à-dire tout commentaire sur eux.

Les dirigeants de chaînes et les politiques se préparent à des nuits blanches. Olivier Schrameck, patron du Comité de surveillance de l’audiovisuel (CSA), a décidé de mener sa révolution. Les règles concernant le temps de parole des candidats à l’élection présidentielle vont connaître de grands bouleversements.

A partir du 1er février 2017, les critères pour évaluer l’exposition médiatique de chaque candidat seront élargis. En plus de son propre temps de parole, tout sujet, chronique, éditorial, débat, analyse, revue de presse ou commentaire sur chacun des candidats sera décompté. La seule exception concernera les séquences «clairement défavorables» aux prétendants à l’Elysée.

Une précédente loi

Ce nouveau mode de calcul contiendra son lot de difficultés. Comment distinguer ce qui concerne réellement un candidat ? Quelle est la limite cachée derrière le «clairement» défavorable d’Olivier Schrameck ? Autant de question qui vont revenir sur la table à l’approche de l’élection.

Cette décision représente une étape supplémentaire après la promulagation de la loi d’avril 2016 qui a réduit à seulement trois semaines la période d’égalité des temps de parole entre candidats. Les médias audiovisuels seront tenus de la respecter du 10 avril au 5 mai. Avant cela, les contraintes ne concerneront donc plus que l’équité. Une formule qui avantage les poids lourds politiques et qui a vivement été critiquée par les candidats moins connus comme le président de Solidarité et Progrès, Jacques Cheminade.

Cette règle d'équité vaudra aussi pour les candidats présumés, dans la période du 1er février au 19 mars. A n’en pas douter, les polémiques ne vont pas manquer.