France

Loi travail : manifestation sans incidents à Paris après d'importants contrôles policiers (IMAGES)

Alors que les CRS étaient bien décidés à ne laisser passer aucun objet pouvant dissimuler le visage des manifestants, le énième cortège contre la loi travail, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes, a pu se dérouler sans encombre.

C’est sous haute surveillance que s’est déroulé le rassemblement, organisé à l’appel de diverses formations syndicales (CGT, Solidaires ou encore UNEF) et politiques (entre autres Front de Gauche et PCF), en présence de 20 000 personnes selon la police et 60 000 selon les syndicats.

Rassemblés place de la Bastille, les manifestants ont entamé une marche de moins deux kilomètres qui les a ramené… place de la Bastille.

En effet, alors que les organisateurs avaient proposé aux autorités un itinéraire rejoignant la place de la Nation, il a finalement été décidé par la police que la marche formerait une courte boucle autour du bassin de l’Arsenal, ce qui a fait scander à certains manifestants : «Tout le monde déteste tourner en rond !»

Les CRS ont été déployés en nombre et deux barrages policiers, imperméables, ont été mis en place, afin de fouiller tous les manifestants, à la sortie des stations de métro et à l’entrée du cortège, avant qu'ils ne le rejoignent.

Aucun casque, masque à gaz, lunette de protection, ou quelconque objet permettant de dissimuler le visage n’a été autorisé.

Les forces de l’ordre ont procédé à une centaine d'interpellations avant le début de la manifestation, selon l’AFP.

Cette mobilisation contraste avec celle du 14 juin, infiltrée par des black blocs et autres casseurs qui s'étaient rendus coupables de nombreuses dégradations (vitres d’un hôpital brisées, dégradations de vitrines de nombreux commerces et banques, ou encore violence envers des policiers).

Après ces sévères débordements, le Premier ministre Manuel Valls et le chef de l’Etat François Hollande avaient indiqué qu’ils entendaient interdire les prochains rassemblements. Mercredi, la décision d’interdire celui du 23 juin avait ainsi été prise par la préfecture, qui avait finalement fait volte-face au dernier moment, devant le maintien par les syndicats organisateurs de l’appel à manifester.

Alors que d’autres manifestations, là aussi pacifiques, avaient lieu jeudi dans d’autres villes de France, la situation a dégénéré à Rennes où plusieurs manifestants cagoulés ont commis des dégradations.

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