Une source anonyme proche de l’enquête, citée par l’Obs, assure que le téléphone du djihadiste a été géolocalisé les 8, 9 et 10 juin dans les environs du commissariat des Mureaux, où travaillait la victime Jean-Baptiste Salvaing, ainsi qu’à Magnanville, où il vivait avec son épouse, elle aussi assassinée.
«Ces éléments montrent qu’il a fait des repérages et peut-être suivi sa future victime», assure la source.
Mercredi 15 juin, d’autres éléments sur l’affaire ont émergé, mettant en doute la thèse du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui avait déclaré le 14, lors d’une cérémonie d’hommage, que Jean-Baptiste Salvaing était mort uniquement parce qu’il occupait la fonction de policier.
Les médias français ont en effet révélé que le terroriste avait crié «Il vient chez moi alors je vais chez lui», lorsqu’il était retranché dans l’appartement du couple décédé. D’autre part, avant son acte barbare, Larrossi Abballa aurait posté une photo du policier en uniforme sur Facebook.
La probabilité que les deux hommes se soient déjà croisés n'est donc pas exclue. En effet, le policier a passé la majeure partie de sa carrière dans le département des Yvelines, où son meurtrier a vécu et été condamné à deux reprises pour des faits de délinquance.
Dans la soirée du 13 juin, Larossi Abballa, âgé de 25 ans, a tué à coups de couteau Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant de police adjoint du commissariat des Mureaux, devant son pavillon. Il a ensuite séquestré puis égorgé la compagne de ce dernier, Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie.
Dans un message enregistré après son acte barbare, le meurtrier a revendiqué son appartenance à Daesh et fait allégeance au chef du groupe terroriste, Abou Bakr al-Baghdadi.