France

Un policier snobbe Hollande et Valls lors de l’hommage à ses collègues tués à Magnanville

Alors que se tenait une cérémonie pour rendre hommage au couple de policiers assassinés lundi 13 juin par un djihadiste dans la banlieue parisienne, un policier a refusé de serrer la main du président et du Premier ministre. La toile s'enflamme.

Dès le début de l’hommage, la tension était palpable. Exténués par des mois de services difficiles semés d’attentats, manifestations qui dégénèrent et maintenant l’Euro, certains membres des forces de l'ordre en veulent beaucoup à l'exécutif. Un de ces policiers, qui était porté par ses béquilles, a refusé de serrer la main de François Hollande ainsi que celle de Manuel Valls. Si le locataire de l’Elysée a préféré continuer sa route, le Premier ministre l’a visiblement mal pris. Il s’est positionné, droit devant le policier, très proche de lui et lui a demandé des explications.

Pas la première fois

Impossible, pour le moment, de savoir précisément ce qu’ils se sont dits. Un journaliste de TF1 est toutefois parvenu à retrouver le policier une fois l'hommage terminé. Il est en poste à Mantes-la-Jolie dans le même commissariat que la policière assassinée lundi. Hors caméra, il a expliqué avoir voulu signifier son ras-le-bol du manque de moyen dans la police. Selon lui, il «y a trop de problèmes dans la police» et ses collègues voudraient «des actes».

Le policier aurait cité l'exemple de son lieu de travail : «Nous avons trois véhicules pour quarante, que faire avec ça ?» Il aurait également déclaré «regretter» que le Premier ministre soit parti sans écouter la fin de son explication.

Du côté de Manuel Valls, ce n’est pas la première fois qu’un citoyen refuse de lui serrer la main... ni qu'il réagit mal. En mars 2014, alors qu'il est ministre de l'Intérieur, il se déplace à Grenoble pour rencontrer des pompiers en conflit avec leur direction. Devant le refus de l’un d’entre eux de lui serrer la main, il perd son calme : «Quand on refuse de serrer la main à une personne, c'est qu'on a perdu ses valeurs», rétorque Manuel Valls au soldat du feu avant de lui faire la leçon : «Vous n'êtes pas un gamin, vous exercez des responsabilités.»

Nombreuses réactions sur le net

Sur les réseaux sociaux, l'événement fait évidemment réagir. Quelques personnalités hostiles à François Hollande l'ont déjà partagé sur Facebook. 

Sur Twitter, si la majorités des commentaires soutiennent le policier, il se trouve encore quelques défenseurs du président et du Premier ministre.