La plainte a été déposée le 20 mai par une femme, âgée d’une trentaine d’années, auprès de la police judiciaire de Paris. Selon le témoignage de la victime présumée, elle aurait été agressée sexuellement alors qu’elle se trouvait en «relation d’affaires» au domicile du diplomate, avec qui elle était en contact depuis plusieurs mois.
L’agresseur présumé est cependant à l’abri de toutes poursuites puisqu’il bénéficie d’une immunité de juridiction absolue. Pour que la justice nationale puisse se saisir de l’affaire, il faudrait donc que le ministère des Affaires étrangères français demande au Qatar de lever l’immunité dont bénéficie son représentant, sans quoi la plainte sera classée sans suite.
Bertrand Le Corre, avocat de la plaignante, déplore que sa cliente ne soit pas «protégée, elle, alors qu’elle est victime». Après avoir révélé l’information, L’Obs a contacté l’ambassade du Qatar, qui a assuré pour sa part que le diplomate mis en cause niait les faits qui lui sont reprochés et avait saisi son avocat Maître Bruno Courtine pour voir quelles suites judiciaires donner à ces accusations.