France

Match Turquie-Croatie : à quelques minutes du coup d’envoi, les supporters s’échauffent

La Turquie affrontera la Croatie au Parc des Princes à Paris, pour la troisième journée de l’Euro 2016. Après les débordements qui ont eu lieu à Marseille en marge de la seconde journée, la sécurité a été renforcée pour le match considéré à risque.

«Ce match considéré comme à risque faisait déjà l’objet d’un dispositif de sécurité conséquent mais après les affrontements à Marseille, les consignes de vigilances ont été renforcées», avec plus de 1 500 policiers déployés et «dédiés à la sécurisation du Parc des Princes et de la fan zone» située sur le Champ-de-Mars, a indiqué la porte-parole de la préfecture de police de Paris.

A l’approche du coup d’envoi, les supporters turcs se rassemblent Porte d’Auteuil dans une ambiance déjà assez électrique. Or, la préfecture de police a précisé qu’«il y aura une séparation des flux de supporters pour éviter tout incident». Des «spotters» (observateurs issus des polices turque et croate) sont par ailleurs positionnés dans et autour du stade «et ce jusqu’à la fin du match».

D’autre part, le match Turquie-Croatie pourrait aussi être le brasier d’un excès de violence raciste entre supporters turcs, croates et locaux. Des membres ou anciens membres du Kop de Boulogne auraient déjà posé devant leur tribune une banderole portant un message à ce titre assez évocateur : «Euro 2016 : les fans turcs ne sont pas les bienvenus. KoB».

«Le football est encore malade de ses supporters»

Dix personnes, dont des Anglais, un Autrichien, un Allemand, des Français et des Russes, ont été placés en garde à vue à Marseille après les violences sur le Vieux-Port, qui ont fait une trentaine de blessés.

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet, a déploré à l’AFP que «ces affrontements montrent que le football est encore malade de ses supporters». Il a ajouté que «depuis 30 ans, chaque grande compétition internationale est émaillée par des affrontements entre pseudo-supporters, comme cela avait été le cas il y a quatre ans. Il y a une nécessité au niveau international d’harmoniser les législations et les dispositifs dans la lutte contre le hooliganisme».

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