France

La reprise de l'économie ne sera pas contrariée par les mouvements sociaux, selon François Hollande

François Hollande a accordé une interview exclusive à La Voix du Nord, à paraître ce mardi 7 mai. Il y donne sa vision des manifestations contre la loi travail. Reprenant les mots de Maurice Thorez, il considère qu'il «faut savoir arrêter une grève».

Les Français éprouvant des «désagréments» et l'image de la France à trois jours de l'ouverture de l'Euro sont les principales victimes de la prolongation des mouvements sociaux en France, selon le président de la République, qui a répondu aux questions de nos confrères de La Voix du Nord, ce lundi 6 juin.

A la question de savoir si l'impact de ces grèves sur la reprise de l'économie était à craindre, la réponse du chef de l'Etat a été catégorique : «non». Son avis contraste ainsi avec le cri d'alarme lancé par le comité régional du tourisme de Paris et sa région la semaine dernière, alors que le secteur représentait 7,4 % du PIB en 2014.

François Hollande : «Il y a un moment où selon une formule célèbre, il faut savoir arrêter une grève !»

L'organisation s'inquiète de la mauvaise image renvoyée par la France à l'étranger, notamment à propos des vidéos de débordements lors des manifestations et des blocages. Ces évènements, six mois après les attentats de Paris, n'augurent rien de bon pour le tourisme. La situation est telle que le ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Jean-Marc Ayrault, a lancé au côté de la maire de Paris, Anne Hidalgo, une campagne pour «redonner confiance aux touristes et les rassurer».

«Nous avons assisté à une chute du nombre de touristes, avec 15% en moins pour la fin de l'année 2015. En ce début d'année, même si l'érosion s'estompe peu à peu, Paris et les destinations proches souffrent encore d'un recul de fréquentation», a notamment déclaré Jean-Marc Ayrault.

François Hollande n'a pas exclu des «corrections» à la loi travail - sans modification de l'article 2 qui cristallise les tensions et les grèves - mais a déclaré, selon la formule de l'ancien dirigeant communiste Maurice Thorez : «Il y a un moment où, selon une formule célèbre, il faut savoir arrêter une grève !», a-t-il indiqué, essayant une nouvelle fois de convaincre sur le bien fondé de cette disposition législative «utile à l’économie et protectrice pour les salariés».

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