Le tract, émanant du Syndicat et intitulé : «Manifestant-e-s : droits et conseils en cas d'interpellation, le Syndicat des avocats de France vous informe» propose aux manifestants une liste de conseil juridique de la conduite à tenir face à la police en cas d'arrestation.
Le parquet avait fait appel de la libération et de la mise sous contrôle judiciaire de trois des quatre hommes mis en cause dans l'incendie de la voiture de police près du canal Saint-Martin, le 18 mai. Et c'est dans le cadre de cette procédure que le Syndicat des avocats de France (SAF) serait mis en cause.
Toujours selon le communiqué, le parquet accuserait le SAF d'«encourager la violence au seul motif de faire connaître leurs droits aux manifestants par la production d'un document [...] contenant des informations exclusivement juridiques».
A ce compte, fait valoir le SAF, «Faudra-t-il considérer comme violente toute personne en possession d’un code de procédure pénale ?»
Les quatre hommes impliqués dans l'incendie de la voiture avaient été mis en examen pour «tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique» et «destructions de biens et violences en bande organisée».
La libération de trois d'entre eux, placés sous contrôle judiciaire, avait déchaîné l'indignation et les protestations sur les réseaux sociaux. La pression avait été telle que le parquet avait fait appel de la décision.
En savoir plus : Des twittos se sentent trahis par la justice française