A Béziers, les canidés ont une vie de chien
La dernière Une du journal municipal officialise une mesure qui avait déjà défrayé la chronique il y a quelques semaines. Tous les chiens de la ville verront leur ADN être profilé afin de pouvoir identifier les déjections qui n'auront pas été ramassées par leur maître, une première en France. Au menu ? Une amende pouvant aller jusqu'à 450 euros. La mesure ne sera appliquée que dans le centre de la ville et concernera 1 300 animaux environ. Si le propriétaire du chien refuse les prélèvements ou bien n'a pas de carte de «circulation», comprenant les données ADN de son animal, il s'exposera à une amende de 38 euros.
«Ils arrivent !»
La Une sur les demandeurs d'asile est certainement la plus commentée des éditions de la ville de Béziers. La photo de couverture, qui a été modifiée par le graphiste du journal, a même valu un procès à la réaction à l'initiative de l'AFP et de son photographe au motif du «détournement et une falsification d'une photo». Résultat ? L'assignation des deux plaignants a été refusée par la justice, qui les a condamnés à verser à la ville de Béziers et à Robert Ménard 1 000 euros chacun. L'agence a décidé de les réassigner à nouveau.
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«Nous, on l'oublie pas !»
Les réseaux sociaux se sont enflammés à la sortie de ce numéro, certains internautes affirmant que Robert Ménard avait «instrumentalisé» Jean Moulin, un «symbole humaniste», qui «aura été torturé deux fois» selon un twitto. Une trentaine de professeurs d'histoires de la ville avait publié une lettre ouverte dans la presse nationale dans laquelle ils voulaient que Robert Ménard cesse de «'torturer' la mémoire de Jean Moulin» et qu'il laisse «ses mânes reposer définitivement en paix» Le maire de Béziers avait souligné vouloir «restaurer l'appartement de Jean Moulin, laissé en ruine par les précédentes municipalités de droite et de gauche».
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La «fessée judiciaire» de la LDH
Robert Ménard avait décidé d'installer une crèche de Noël dans le hall de l'hôtel de ville, chose qui n'a pas plu à la Ligue des Droits de l'Homme, qui dénonçait une atteinte à la laïcité. Le tribunal administratif de Montpellier a finit par rejeter la demande de la LDH d'enlever la crèche car «la décision d'installer une crèche dans le hall» n'est pas «de nature à porter» atteinte «aux principes de laïcité et de neutralité». Le maire de Béziers a ensuite été accusé de sexisme, et de «banaliser envers les violences faites aux femmes» (par la secrétaire d'Etat aux droits des femmes Pascale Boistard) pour cette double-page. «Enchanté de faire votre connaissance Madame. Comme des millions de Français, j'ignorais votre existence...» lui avait-il répondu.
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