La Ville est en train «d'expertiser différents sites pour voir dans quels délais, le plus tôt possible, nous pourrons envisager de les mettre à disposition» de l’État, a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse. Ce camp, qui «s'inspirera de ce qui a été fait à Grande-Synthe», dans le Nord, respectera les «conditions réglementaires» et «celles des camps de réfugiés et de migrants édictées par l'ONU et le HCR» (Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés), a-t-elle assuré. Cela signifie des hébergements modulaires, «qui puissent être installés rapidement» mais avec «tout le confort nécessaire».
«Plusieurs sites au nord de Paris» avaient été «identifiés»
Si le lieu n'est pas encore arrêté, Mme Hidalgo a expliqué que «plusieurs sites au nord de Paris» avaient été «identifiés», «qui nous appartiennent, sur lesquels nous pourrons installer un campement, un hébergement humanitaire (...) avec l'aide des associations et je l'espère de l’État».
L'ouverture ne se fera pas avant un mois à un mois et demi. La maire n'a pas précisé les dimensions requises pour ce terrain, mais il devra être «suffisamment vaste pour accueillir plusieurs centaines de personnes». «Je souhaite que l’État soit partenaire», a martelé Mme Hidalgo, accompagnée pour cette conférence de presse des associations partenaires du projet : Emmaüs, France Terre d'asile et Aurore.
L'idée est que «nous ne voyons plus ces campements indignes» et que «les personnes qui arrivent démunies ne soient pas contraintes d'aller sous des métros ou sur des sites comme celui que nous connaissons à Eole», où un campement de migrants s'est récemment reconstitué dans le nord de Paris, a-t-elle ajouté, en répétant : «Il faut passer à la vitesse supérieure.»
Une «faute tragique» pour Eric Ciotti
Les réactions du personnel politique ne se sont pas fait attendre. Le député socialiste des Hauts-de-Seine a tout de suite soutenu l'initiative d'Anne Hidalgo.
Les Verts se félicitent également de cette initiative. La sénatrice d'Europe Ecologie les Verts, Esther Benbassa, notamment a indiqué que «le temps presse».
L'ancienne Première dame Valérie Trierweiler, a aussi salué l'annonce d'Anne Hidalgo.
Le député des Républicains Eric Ciotti a, pour sa part, qualifié cette déclaration de «faute tragique».