Filmée pendant les manifestations contre la loi travail à Paris, la scène, d'une grande violence, avait fait un sinistre buzz sur internet.
Dimanche 29 mai, le parquet de Paris a annoncé que, comme les quatre premiers suspects de cette attaque spectaculaire, l'Américain avait été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, destruction de biens en bande organisée et violences en bande organisée.
L'homme de 27 ans ne présenterait néanmoins pas tout à fait le même profil que les autres mis en cause, présentés comme des militants antifas (antifascistes) par le parquet. A ce stade, les réponses sur son profil sont encore floues : d'après ses déclarations, il serait arrivé très récemment en France, n'a pas d'emploi ni de logement fixe et est hébergé chez des amis, selon le parquet.
Arrêté jeudi 26 mai lors d'une nouvelle manifestation contre la loi travail, il a usé de son droit au silence lors de sa garde à vue quant aux faits qui lui sont reprochés. Il a simplement reconnu devant le juge d'instruction sa présence lors de la manifestation du 18 mai, tout en niant une implication dans les violences.
Pour les enquêteurs, qui l'avaient déjà repéré lors de précédentes manifestations et l'ont identifié grâce aux vidéos de l'attaque, il est soupçonné d'avoir pris part aux violences en jetant un poteau sur le pare-brise du véhicule.
Les vidéos de l'attaque, très relayées sur internet, montrent une personne brisant la fenêtre côté conducteur, puis une autre frappant le policier assis dans le véhicule. Un autre homme casse la vitre arrière à l'aide d'un plot métallique puis un autre lance un fumigène allumé dans la voiture, provoquant un embrasement et forçant un policier et sa collègue, légèrement blessés, à en sortir. Les incidents avaient éclaté en marge d'une manifestation de policiers contre la «haine anti-flics».
Les quatre premiers suspects, trois étudiants de 18 à 21 ans et un homme de 32 ans, avaient été arrêtés le soir même des faits. Le plus jeune a été placé en détention provisoire, tandis que trois autres ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, suscitant la colère des syndicats de police. Le parquet a fait appel et les trois individus libérés mis en examen doivent comparaître à nouveau jeudi 2 juin.