France

Nadine Morano : à «Gare du Nord, on n'a plus l'impression d'être en France» mais en «Afrique»

La candidate à la primaire Nadine Morano a une nouvelle fois fait parler d'elle par des propos polémiques en estimant que le quartier «Gare du Nord» à Paris ne ressemblait plus à «la France» mais à «l'Afrique».

«Dans le quartier où j'ai grandi, il y avait quatre familles africaines, quatre. Dont une est restée ma meilleure amie. Quand vous retournez dans ce quartier, regardez la Gare du Nord, on n'a plus l'impression d'être en France, on a l'impression d'être en Afrique», a réagi l'eurodéputée des Républicains, Nadine Morano, sur Canal Plus, ce dimanche 22 mai.

Ces propos ont été exprimés lors d'un reportage sur la candidate à la primaire à droite au cours duquel elle fustige l'évolution démographique du quartier de la gare de Nord. «Et je laisse juger aussi tous ceux qui viennent, de regarder pourquoi il y a, dans ce quartier, une concentration d'une population, dont on voit bien que c'est une population immigrée, dont on voit bien que c'est une population qui est concentrée dans ces quartiers, comme vous avez plein de ghettos en France», a-t-elle répondu à la question du présentateur de l'émission «Le Supplément», Ali Badou.

«Une fois, je suis descendue du taxi, et j'ai remonté à pied, pour discuter avec ces personnes»

Nadine Morano s'est justifiée de reconnaître la nationalité d'un individu à son apparence en indiquant être «une fois […] descendue du taxi» pour aller «discuter avec ces personnes». «J'ai noté que la grande majorité de ces personnes qui étaient dans le quartier de la Gare du Nord étaient des personnes d'origine africaine, et pour beaucoup d'entre eux, n'avaient pas d'emploi», a-t-elle ajouté.

L'ancienne secrétaire d'Etat chargée de la Famille avait provoqué une vive polémique en septembre dernier lors de l'émission de Laurent Ruquier, «On n'est pas couché», en déclarant : «Nous sommes un pays judéo-chrétien, le général de Gaulle le disait, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères». «Qu’on me crucifie pour avoir cité les propos du général de Gaulle en me disant "mais ce sont des écrits anciens", dans ce cas là pourquoi sur le statut des réfugiés cite-t-on la Convention de Genève de 1951, pourquoi cite-t-on le texte de la loi sur la laïcité qui date de 1905 ?» s'était-elle alors défendue.  

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