France

Voiture de police incendiée à Paris : cinq «antifas» placés en garde à vue

Cinq personnes appartenant à la mouvance «antifa» ont été placées en garde à vue après l'attaque, mercredi 18 mai à Paris, d'une voiture de police, incendiée alors que deux agents se trouvaient à l'intérieur, a-t-on appris de source judiciaire.

Quatre hommes, dont trois âgés de 18 à 21 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue mercredi, a annoncé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve mercredi soir, promettant que «d'autres» arrestations allaient suivre. 

Parmi les quatre hommes arrêtés mercredi, trois avaient «fait l'objet de la part de la préfecture de police de Paris d'une interdiction de paraître dans les manifestations». Pour l'un d'eux, cette interdiction avait été cassée par le tribunal administratif.

«La présence de ce dernier sur les lieux, avec du matériel, casqué, cagoulé, prouve que le dossier qui avait été monté était particulièrement étayé. On demande que la justice soit très ferme face à ces individus», a déclaré à RT France Benjamin Iseli, conseiller technique du syndicat Synergie Officiers.

Bernard Cazeneuve avait annoncé mardi que 53 arrêtés préfectoraux avaient été signés, dont 41 à Paris, pour interdire de manifestation contre la loi travail des personnes soupçonnées d'être des fauteurs de troubles. Certains de ces arrêtés avaient été suspendus par la justice administrative.

Mercredi, alors même que des policiers manifestaient à la mi-journée place de la République contre la «haine anti-flics», une contre-manifestation interdite s'est tenue au même endroit contre les «violences policières».

Aux cris de «flics, porcs, assassins» ou «tout le monde déteste la police», les contre-manifestants ont été repoussés par un imposant dispositif de sécurité.

Non loin de là, une quinzaine d'entre eux ont ensuite attaqué et incendié une voiture de police. Les deux fonctionnaires qui l'occupaient, un homme et une femme, ont réussi à s'en extraire.