France

«Denis Baupin ne m’a jamais harcelée» : la mise au point de l’écologiste Barbara Pompili

La secrétaire d'Etat à la Biodiversité a laissé éclater sa «colère» devant la presse, le 18 mai, après avoir reçu des «injonctions» à «être une victime de Denis Baupin», assurant que le député accusé d'agressions sexuelles ne l'avait pas harcelée.

Le 18 mai, devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP), Barbara Pompili a lâché pendant plus de quinze minutes ce qu'elle avait sur le cœur concernant l'affaire Baupin, et plus généralement sur son expérience de femme politique.

«Je ne suis pas une victime de Denis Baupin. On m'a demandé, et aussi à Véronique Massonneau (députée écologiste réformiste), de dire que j'avais reçu des SMS, que je m'étais sentie harcelée et agressée», a affirmé l'ancienne coprésidente du groupe écologiste à l'Assemblée.

Pour avoir refusé, a-t-elle dit, Véronique Massonneau et elle-même se sont «retrouvées dans une situation d'accusées, soit d'être des victimes qui n'avaient pas conscience d'être victimes, soit dans la position d'être complices d'actes graves. Cela me met en colère ! C'est assez terrible cette injonction à être une victime».

Si la députée écologiste ayant révélé les comportements de harcèlement de Denis Baupin, Isabelle Attard, a affirmé que Barbara Pompili avait, elle aussi, été harcelée, cette dernière a tenu à rétablir les faits : «J'ai reçu des SMS, on va dire charmeurs, pendant un certain moment. A partir du moment où j'ai dit "stop", il s'est excusé platement». Elle a ensuite précisé que «ce genre de choses, ça m'est arrivé souvent».

«Je ne veux pas remettre en cause la parole des autres [...] C'est mieux que la justice prenne les choses en mains», a déclaré la secrétaire d’Etat.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur les accusations visant Denis Baupin, qui a porté plainte de son côté contre Mediapart et France Inter après la publication de témoignages de victimes présumées au sein du parti Europe écologie les Verts (EELV).

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