France

Denis Baupin démissionne de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale

Denis Baupin, accusé de «harcèlement» et d'«agression sexuelle» par des élues écologistes, «conteste» ces accusations et soumet sa démission, afin «de pouvoir assurer sa défense», a indiqué son avocat le 9 mai dans un communiqué.

«M. Denis Baupin conteste fondamentalement l'idée de harcèlement sexuel et plus encore d'agression sexuelle, lesquels lui sont totalement étrangers», déclare Me Emmanuel Pierrat, avocat du vice-président de l'Assemblée nationale, dans un communiqué.

«M. Denis Baupin ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire, et le principe de la présomption d’innocence doit s’appliquer pleinement en sa faveur», souligne l'avocat qui poursuit : «M. Denis Baupin envisage ainsi de saisir les juridictions compétentes afin de faire valoir ses droits contre toute atteinte qui serait constatée.»

«En tout état de cause, afin de protéger les institutions de la République et de pouvoir assurer sa défense, M. Denis Baupin a présenté sa démission du poste de vice-président de l’Assemblée nationale» au président de l'Assemblée, Claude Bartolone (PS), indique également Me Pierrat.

Claude Bartolone, qui a reçu le député écologiste de la 10e circonscription de Paris «ce matin», avait lui-même demandé un peu plus tôt au député de démissionner de la vice-présidence.

«Estimant qu'il convient par-dessus tout de protéger les institutions de la République, et bien que contestant les rumeurs circulant à mon propos, je vous présente ma démission de mes fonctions de vice-président de l'Assemblée nationale, afin d'assurer au mieux ma défense», a écrit Denis Baupin dans un courrier adressé à Claude Bartolone.

Il revient désormais au groupe écologiste de désigner un nouveau vice-président(e), choix dont le bureau de l'Assemblée prendra acte, a-t-on précisé de source parlementaire.

Denis Baupin, par ailleurs mari de la ministre du Logement Emmanuelle Cosse, était vice-président de l'Assemblée nationale depuis le 27 juin 2012.