Dans une enquête menée par France Inter et Médiapart, de nombreuses révélations plongent Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée nationale dans l'embarras. La porte-parole de son parti Europe écologie les Verts (EELV), Sandrine Rousseau, raconte : «Il m'a plaquée contre le mur en me tenant par la poitrine et a cherché à m'embrasser». Isabelle Attard, elle, élue sous l'étiquette EELV entre 2012 et décembre 2013, a reçu des dizaines de SMS tels que : «J'aime bien quand tu croises tes jambes comme ça.» Elen Debost, qui était en 2011 militante au parti écologiste, recevait de son côté des textos du type : «Je suis dans un train et j'aimerais te sodomiser en cuissardes» ou encore «J'ai envie de voir ton cul».
France Inter et Médiapart estiment que huit cas peuvent être qualifiés d'agression et de harcèlement sexuels. Mais étant donné que la majorité des faits sont prescrits et qu'aucune des victimes présumées n'a porté plainte, le député écologiste ne devrait pas être poursuivi. Néanmoins, le president de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a démandé à son collègue de démissionner.
Michel Sapin, actuel ministre des Finances, a récemment été accusé, lors de la sortie du livre L’Elysée off, d’avoir fait claquer l'élastique de la culotte d’une journaliste alors qu’elle s’était baissée pour ramasser un stylo, lors du Forum économique mondial de Davos en 2015.
Si le cabinet du ministre a contesté ces «allégations calomnieuses», une membre du collectif «Bas les pattes», organisation qui avait déjà dénoncé sans donner de nom cet incident en mai 2015, certifie qu’il s’agissait bien de «harcèlement sexuel» même si Michel Sapin se serait contenté de déclarer : «Mais qu’est-ce que vous me montrez là ?», avant de « toucher le bas du dos» de ladite journaliste. EELV avait alors publié un communiqué demandant aux journalistes de dénoncer les «comportements déplacés de leurs élus».
Surnommé «le masseur chinois» par certains de ses collègues masculins de l’UMP, Georges Tron avait la fâcheuse tendance de s’emparer par surprise des pieds de ses collaboratrices afin de les masser. Ce qui lui a valu de comparaître pour «viol et agression sexuelle», accusation qui s’est tout d’abord soldée par un non-lieu, avant que la cour d’appel, puis la cour de cassation, ne décident finalement de renvoyer le maire de Draveil devant les assises de Bobigny. Pour sa défense, Georges Tron se disait «adepte de la réflexologie plantaire».
En mai 2011, alors que Dominique Strauss-Kahn était directeur général du Fonds monétaire international (FMI) et favori de la future course à la primaire qui désignerait le candidat socialiste à l’élection présidentielle de 2012, ce dernier est accusé de tentative de viol et de séquestration sur une employée de l’hôtel Sofitel de New York. Un accord financier sera finalement conclu avec la victime présumée, Nafissatou Diallo, afin qu’elle abandonne ses poursuites en décembre 2012. A ces accusations se sont ajoutées les «parties fines» de l’hôtel Carlton de Lille pour lesquelles l’ancien directeur du FMI a été poursuivi pour «proxénétisme aggravé». Si certaines des prostituées avaient décrit des «comportements violents» et des scènes «bestiales», Dominique Strauss-Kahn sera finalement acquitté des charges pesant contre lui et seul l’un des quatorze prévenus sera effectivement condamné pour proxénétisme.
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