Annoncé le 7 avril dernier, la journée #Global Debout a fait des émules dans plusieurs capitales européennes. Le mouvement Nuit Debout, né Place de la République à Paris, tentait de s'internationaliser, en quête d'un second souffle. Selon un sondage paru dans Le Parisien-Aujourd'hui en France, le mouvement a perdu en soutien chez les Français. Il a chuté de 11 points de popularité en un mois. Aujourd'hui, 49% des Français le soutiennent (60% le 8 avril) tandis que 50% le rejettent.
Une journée suivie dans plusieurs villes européennes dans le calme
Mais l'appel a été peu entendu en Europe : environ 150 personnes se sont retrouvées à Bruxelles, et une «centaine de personnes», selon une participante, se sont rassemblées à Berlin sur une place du quartier de Kreuzberg.
En France, des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes. A Toulouse, environ 600 personnes étaient réunies dans la soirée au pied de l'Hôtel de ville.
Dans la capitale, plus de 1 500 personnes, jeunes et moins jeunes, venues en famille ou entre amis, sont venues place de la République débattre de thèmes aussi variés que l'art, la Françafrique ou la Palestine.
Des concerts ont également été organisés ainsi que des échanges par téléconférence avec les participants de #Global Debout dans plusieurs villes européennes comme Londres ou encore Berlin.
Des milliers de personnes à Madrid et Barcelone
La journée coïncidait avec le cinquième anniversaire des «Indignés» espagnols, source d'inspiration pour ces militants. Plusieurs milliers de personnes ont défilé à cette occasion dans les rues de Barcelone et de Madrid, ville de naissance de ce mouvement pour dénoncer une classe politique coupée des réalités de l'Espagne, la corruption et l'austérité.
Issue de plusieurs plateformes ayant nourri le mouvement des «Indignés» qui a vu le jour le 15 mai 2011, notamment la PAH (association opposée aux expulsions) et des assemblées de quartier, la foule a marché au son des tambours, entre des banderoles proclamant : «Indignés, unis ou vaincus», «Chômeurs en marche» ou «Union européenne des peuples, pas des nations».
A Madrid, l'anniversaire de ce mouvement a également été célébré toute la journée par des rassemblements sur la place de la Puerta del Sol, dans le centre-ville, où des milliers de personnes étaient encore massées dans la soirée, pour des assemblées semblables à celles qui les avaient réunies cinq ans plus tôt.
Une «campagne globale pour identifier les sociétés qui se comportent le plus mal
En France, pour relancer le mouvement, des militants parisiens ont annoncé dimanche 15 mai au soir le lancement d'une «campagne globale pour identifier les sociétés qui se comportent le plus mal et proposer des alternatives».
Avec cette opération baptisée «NOlist», les internautes pourront voter et une campagne en ligne mais aussi des «actions concrètes» seront menées contre ces marques, a expliqué au micro un membre du mouvement : «Le but est d'ajouter une nouvelle marque tous les 15 jours-3 semaines.»
Il s'agit de «créer et d'animer la "bourse de la peur"» : «en ayant peur, les marques peuvent changer de politique», a-t-il dit. Entendue en direct de la Puerta del sol à Madrid, une militante espagnole a évoqué une première action visant Coca-Cola.