«Nous sommes dans une logique d'internationalisation», a indiqué Jean, 33 ans, qui participe depuis le 31 mars aux rassemblements qui ont lieu place de la République à Paris.
Cet appel a été publié sur la page Facebook intitulée Global Debout Meeting – Nuit Debout Paris en de multiples langues, notamment en anglais, en espagnol, en japonais, en arabe et même en russe.
L'objectif n'est, selon lui, pas d'exporter le mouvement parisien, mais d'organiser le même jour des mobilisations «autonomes» dans plusieurs villes européennes, «coordonnées par les mouvements sociaux», autour de quelques thématiques définies : les migrants, l'austérité, le libre-échange.
Madrid qui a vu naître le mouvement Podemos, Athènes où des milliers de personnes se sont rassemblées contre les politiques d'austérité, New York où le mouvement Occupy Wall Street avait mobilisé des centaines de personnes pourraient également répondre à l'appel de Nuit Debout.
«Reénergiser» la mobilisation à Paris
Jean a également souligné la volonté de «reénergiser» la mobilisation à Paris et en France, née de l'opposition à la loi travail, mais qui a largement débordé ce cadre. La date a été choisie en référence au mouvement espagnol des Indignés, né à Madrid le 15 mai 2011.
Le 7 mai, à Paris, des intervenants de plusieurs nationalités se sont succédés au micro de Nuit Debout, place de la République, offrant un condensé des grandes mobilisations anticapitalistes de ces dernières années. Devant quelque deux cents personnes, un Grec a souligné que la réunion parisienne lui rappelait la place Syntagma d'Athènes, lieu emblématique des manifestations contre l'austérité, tandis qu'une Américaine a évoqué le mouvement Occupy Wall Street né en 2011 à New York.