France

Front national : Marine Le Pen pardonne à Bruno Gollnisch

Sanctionné et prié de démissionner pour avoir assisté à un meeting de Jean-Marie Le Pen, l'ancien cadre du parti aurait finalement été réhabilité par sa présidente après un arrangement à l'amiable.

Chez les Le Pen, on ne plaisante pas avec la notion de clan. Depuis sa scission avec son père et fondateur du parti, Marine Le Pen ne prend pas à la légère les frondeurs qui s'aviseraient de revenir, même pour un simple meeting, dans le giron de son géniteur. 

Pardonné après un accord à l'amiable négocié avec Marine Le Pen, Bruno Gollnisch l'a échappé belle. Mais il n'en n'est pas de même pour Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du Front national (FN), qui pour avoir assisté au même meeting, écopera d'un passage devant la commission de discipline frontiste, rapporte Libération

Proches de Jean-Marie Le Pen, les deux cadres avaient assisté au rassemblement du 1er mai organisé par le patriarche, place des Pyramides, à Paris. L’ex-président du FN y avait dénoncé comme à son habitude son exclusion du parti et avait condamné la politique de «dédiabolisation» menée par sa fille, qu'il qualifie de «calcul de naïf, de sot ou de traître». Jugé comme une trahison de la part de Gollnisch et de Marie-Christine Arnautu, le bureau politique du Front national les avait alors priés de démissionner de leurs responsabilités au sein du mouvement.

Si la docilité de Bruno Gollnisch lui a valu la clémence de Marine Le Pen, il avait présenté sa démission comme on le lui avait demandé sans ciller, la situation de Marie-Christine Arnautu est différente. Cette cadre historique avait, de son côté, refusé tout net de démissionner. 

La commission pourrait démettre elle-même Marie-Christine Arnautu de ses fonctions, mais la procédure risquerait de faire des vagues au FN, souligne le quotidien. «Je ne me laisserai pas faire, prévient-elle auprès de Libération. Je ne considère pas avoir commis de faute. Mais voilà un an que l’on veut me sortir du bureau exécutif, et on a fini par trouver ce prétexte. Peut-être que je dérange par mes prises de position sur la famille ? En tout cas, si on veut vraiment l’apaisement, mieux vaudrait en rester là».