France

Bras de fer sur la GPA entre un festival de films LGBT et le conseil régional de Nantes

A Nantes, un festival de films LGBT pourrait perdre les subventions de la région et ne pas avoir lieu au motif qu'il ferait la promotion de la GPA, interdite par la loi en France.

Laurence Garnier, vice-présidente du Conseil régional et chargée de la culture (Les Républicains) estime que les organisateurs du festival du film lesbien-gay-bi-trans Cinépride, qui doit avoir lieu du 30 mai au 7 juin, ont fait la promotion de la gestation pour autrui (GPA) lors d'une réunion.

Le déroulement du festival est ainsi remis en question, car si Laurence Garnier demande à l'organisateur de s'engager à mettre un terme à son prosélytisme, ce dernier s'y refuse. Pour les organisateurs de Cinépride, l'explication du conseil régional serait en fait un «prétexte» qui «cache[rait] mal son objectif purement politique» rapporte le journal 20minutes. Ils dénoncent ainsi une «ingérence inquiétante de la région dans la liberté culturelle». Problème : les subventions régionales représentent un tiers du budget de leur festival.

De son côté, Laurence Garnier insiste sur le fait qu'aucune négociation n'est possible dans ce dossier : «Aucune promotion de la gestation pour autrui ne doit être réalisée, ni au centre, ni pendant le festival. La GPA est illégale», explique-t-elle dans un communiqué. «Celles et ceux qui la favorisent et l'organisent s'exposent à des poursuites puisque le code pénal sanctionne l'entremise en vue de l'adoption ou en vue de la gestation pour le compte d'autrui» explique-t-elle.