France

Nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail

Alors que l’examen du projet de loi débute aujourd’hui à l’Assemblée nationale, lycéens et étudiants sont à nouveau appelés à descendre dans la rue.

«On a besoin de monde dans les manifestations de demain». Lundi, William Martinet, président de l’Union nationale des étudiants de France (Unef), donnait le ton. C’est «surtout le nombre de jeunes qui seront dans la rue cette semaine qui fera bouger les lignes». Nombreux, ils le sont depuis le début du mouvement. Véritable fer de lance de la contestation, la jeunesse de France se mobilisera donc, encore une fois, à travers tout le pays : Marseille, Grenoble, Toulouse, Strasbourg, Nantes, Rennes et Paris. Malgré les vacances de la zone B, les organisations étudiantes espèrent une démonstration de force. C’est ce jour... ou jamais. Car le texte arrive à l’Assemblée nationale.

Paris au cœur du mouvement

La capitale ouvrira le bal. Plusieurs blocages d’établissements sont d’ores et déjà en cours. Du côté des universités, une assemblée générale est prévue. La coordination nationale étudiante, qui regroupe les représentants des universités en grève, se réunira place de la Sorbonne à Paris, dès 10h00, pour préciser les modes d'action, a-t-elle annoncé dans un communiqué.  

«Déterminés (...) nous nous battrons jusqu'au bout pour obtenir le retrait total et sans négociation de la loi travail», précisent ses représentants.

Un premier rassemblement aura lieu à 11h00 au départ de Nation à l’appel du Mili (Mouvement inter luttes indépendant). Vous pourrez suivre cette mobilisation sur le compte Périscope de RT France.

Quant au défilé principal, il partira à 13h30 de la place de la Bastille vers la place de Denfert-Rochereau. RT France sera au cœur du cortège.

Un mouvement qui s’enracine

Jeudi dernier, la mobilisation avait réuni jusqu’à 1,2 million de personnes selon les syndicats.

Depuis, chaque soir, des centaines d’individus se massent place de la République à Paris. Ils se réclament du mouvement «Nuit debout», que certains observateurs comparent déjà aux «Indignés» espagnols ou à «Occupy Wall Street».

En attendant une rencontre promise par le Premier ministre Manuel Valls, mais dont la date n'a pas été précisée, les députés commenceront l'examen en commission des quelque  800 amendements du texte, avant un débat dans l'hémicycle à partir du 3 mai.

Reste à voir si les jeunes arriveront à se faire entendre et faire vibrer jusqu’aux couloirs de l’Assemblée nationale.