France

Salah Abdeslam souhaite être remis à la France et «collaborer avec les autorités françaises»

La semaine dernière déjà, son avocat, Sven Mary, expliquait que Salah Abdeslam «souhaitait partir en France le plus vite possible». L'homme le plus recherché d'Europe a été arrêté le 18 mars et ne souhaitait plus collaborer avec la justice belge.

Salah Abdeslam n'a pas été extrait de sa prison de Bruges ce jeudi 31 mars pour l'audience devant la cour d'appel de Bruxelles consacrée à l'examen du mandat d'arrêt européen émis à son encontre par la France. L'audience a été reportée à 16 heures ce même jour pour laisser le temps au procureur d'aller l'entendre en prison, a précisé Me Cédric Moisse.

Depuis son arrestation, le terroriste présumé a changé plusieurs fois d'avis. Dans un premier temps il annonçait refuser son extradition vers la France et collaborer avec la justice belge. Après les attentats de Bruxelles, revirement de situation, celui qui est inculpé pour «meurtres terroristes et participation aux activités d'un groupe terroriste» dans le cadre de l'enquête sur les attaques du 13 novembre 2015 à Paris, ne voulais plus aider la justice belge et disait vouloir rentrer en France. 

Dans son audition du 19 mars par la police fédérale belge, à laquelle BFM TV a eu accès, il ressort que le dernier terroriste présumé des attentats de Paris tente au maximum de minimiser son rôle. «Le responsable des attentats de Paris, c'est Abaaoud. Je le sais via mon frère Brahim. C'est lui qui m'a expliqué que Abaaoud était le responsable [...] J'ai vu Abaaoud à Charleroi la nuit du 11 au 12 novembre 2015. C'est la seule fois que j'ai vu Abaaoud de ma vie».