«C'est irresponsable de la part de ces marques», s'est-elle écriée. «On ne peut pas admettre que c'est banal et anodin que de grandes marques investissent ce marché et mettent les femmes musulmanes dans la situation de devoir porter ça. Tous ceux qui participent de la représentation de la société ont une responsabilité.»
La ministre réagissait sur RMC à un dossier paru mardi dans Le Parisien, mettant en lumière des marques qui se lancent sur le créneau de la femme voilée, en particulier Marks&Spencer, Dolce&Gabbana, Uniqlo et H&M. Un phénomène sur lequel se penchait déjà Big Browser, le blog du Monde.fr, en octobre dernier, notant que d'autres marques, comme Tommy Hilfiger, Mango ou DKNY, avaient elles aussi lancé des collections spéciales pour le Ramadan, mais qu’avec leurs derniers spots, H&M et Uniqlo allaient plus loin, en mettant en scène des femmes voilées, normalisant ainsi l’image d’une femme portant un hijab.
Provoquant un véritable tollé, les propos de la ministre lui ont valu d'être traitée d'islamophobe, de raciste et de nostalgique de l'esclavage.
Une pétition a également été mise en ligne par le site Change.org, exigeant du président de la République et du CSA qu'ils sanctionnent la ministre pour «ses propos scandaleux alimentant les amalgames et les stigmatisations visant les femmes musulmanes et les millions de déporté-e-s de l’esclavage».
Ironie de l'histoire, Laurence Rossignol a participé en 1984 à la fondation de SOS racisme, ainsi qu'à la récente campagne du gouvernement «#TousUnisContrelaHaine».