France

Des milliers de jeunes radicalisés font actuellement l’objet d’une surveillance en France

La police française a placé sous surveillance quelques 9 000 jeunes risquant de devenir radicaux, a fait savoir le 25 mars le sénateur de l’Orne, Nathalie Goulet, à l'agence de presse russe Sputnik.

«Il y a des jeunes gens au bord de la radicalisation, notamment plus de 9 000 personnes […] qui font toujours l’objet de surveillance en France», a expliqué Nathalie Goulet, qui préside aussi la Commission d'enquête sur l'organisation et les moyens de la lutte contre les réseaux djihadistes en France et en Europe.

«C’est un long travail, cela ne se produit pas du jour au lendemain», a-t-elle souligné au sujet des procédures de déradicalisation en France. Elle a également ajouté que les premiers efforts visant à empêcher les jeunes d’être recrutés par les djihadistes devaient avoir lieu à l’école.

Après une série d’attaques terroristes qui ont frappé la capitale française le 13 novembre dernier et coûté la vie à 130 personnes, la France a commencé à développer des mesures possibles pour prévenir la radicalisation des jeunes.

Le premier ministre Manuel Valls a annoncé l’automne dernier son intention de créer la première institution pour faire face au problème lié à des convictions radicales parmi les jeunes gens. En mars 2016, le parlementaire français Nicolas Dhuicq avait expliqué à Sputnik que Paris avait l’intention d’ouvrir trois unités dédiées à la déradicalisation qui fourniraient un soutien psychologique à ceux qui sont connus pour être impliqués dans des organisations djihadistes. Il s’agissait aussi de la création d'unités pénitentiaires de déradicalisation qui isoleraient les détenus condamnés ou accusés des crimes liés au terrorisme.

Selon un rapport du Centre international de recherches sur la radicalisation et la violence politique (ICSR), les citoyens européens qu’on retrouve le plus souvent en train de combattre aux côtés des terroristes en Syrie sont français, allemands et britanniques.